mardi 2 février 2010

Alors, c'était comment ?

On a dû me poser 20 fois cette question cette semaine, et plus de 15 en ce jour.

Évidemment, c'est un petit peu logique. vu que je pars demain, enfin presque.

Comment c'était ?

Au soir, je quitte Caracas. 12 h de route plus loin, j'arrive à mérida, petit plaisir de touriste avant de s'en aller.
Non, pour ceux qui demandent, je ne vais pas enquêter sur la mort des 2 étudiants dans les manifs de ces derniers jours. Je suis réellement en voyage, non plus au travail.

C'était comment ?

c'était bien, oui bon mais encore ? très bien, exceptionnel, fantastique, incroyable...

Un jour à Mérida et ensuite direction Bogota, en bus branlant passant par des zones où il ne fait pas bon être touriste, ou autochtones. On va espérer qu'il n'y aura pas de problème. j'ai survécu à un mois et demi au 23 de Enero, je peux bien traverser des zones tribales ?

Et ben, dis, c'était comment ?

Des images qui reviennent.

Cette nana, à Gramoven, casquette rouge, t shirt rouge, pantalon rouge, rouge à lèvre rouge. pas plus que 17 ans. Un sourire rouge, avec en gros sur sa poitrine : SI CHAVEZ. 
Ces chavistes, partout, cet amour pour un homme, prêts à mourir pour leurs (ses?) idées. Et cette humanité sans limite pour autrui.

A Bogota, on passe une journée on en profite pour voir des gens qu'on verra jamais ailleurs et puis ensuite avion, direction le Pérou, Lima.

Ou ce jeune allemand, en brigade internationale, rencontré à la Coordinadora Simon Bolivar, beau, blond, musclé, sûr de lui, trotskyste, qui n'a réussi au Venezuela qu'à internationaliser son sexe avec toutes les révolutionnaires du quartier. Tous ces beaux parleurs qui ne s'écoutent que parler. Incapables d'écouter le réel qui s'offre à leurs yeux. j'ai failli en être il fut un temps.

Lima, on y passe une journée, pas envie de rester en ville. Immédiatement, montée dans un bus direction le sud, la route panaméricaine, en évitant d'aller jouer touriste à Cuzco, Machu Pichu, aussi beau que ce soit.

Alors c'était comment ici ?

Y avait aussi ces gosses à Guanare, le soir du jour de l'an, s'amusant à jeter des pétards. Les gosses ici, y en a partout, jouant, criant, ça nous change de la maison de retraite France. Pays jeune, y a de l'avenir. On prendrais presque un coup de vieux à presque 20 ans.

On arrive ensuite dans une zone rurale, visitant les Canyons de Colca, pourquoi ? Pourquoi pas ?

Et ce type à Maracay. Un qui était tout jeune quand la dictature est tombée en 1958, et qui dans les années 80 à rejoint les autres dans les montagnes. Un guérilléro, qui participera au coup d'Etat de 1992. Il ira en prison, sera torturé, libéré, suivra Chavez, aujourd'hui travaillant dans un média communautaire. le même totalement bourré dans cette voiture, faisant tomber sa bière sur mes genoux rouges feu des coup de soleil.

Quand est-ce que tu reviens ?

Après cette escapade, c'est repartit pour Arequipa, une ville belle, ça changera de la grande Caracas. Deux jours. Puis direction Puno, qui comme le dit si bien celle qui m'a conseillé ce chemin : "Puno, c'est ... Puno quoi". Et puis si on a le temps, une ballade sur le lac Titicaca.

Y a eu aussi cette nuit au Mani, LE bar à salsa dans les quartiers courus, incapable d'aligner deux pas de danse, plus occupé à vivre cette effusion générale salsera au son des trompettes et percussions. Ou ces nanas de l'Oriente, aux blagues machistes à faire rougir les mecs, les vrais.

Du Titicaca, on retourne sur terre, au Pérou ou en Bolivie, suivant où le vent nous portera. En quelques heures on est à la Paz. La paix ? pas de suite. Juste une journée pour visiter la capitale la plus haute du monde, et puis il faudra déjà repartir.

Que restera-t-il du Venezuela ? Des émotions, des gens, des rencontres, des contacts, un peuple debout et digne, un pays chaleureux et accueillant, qui avance propose et réalise ses rêves.

Au 15 février je serois arrivé à Riberalata, dans le département Beni.
Ca ne s'invente pas une telle escapade bolivarienne.

Un Venezuela auquel on dédiera cette chanson douce, pour un peuple vaillant :

Le larmier des salines
couvre toutes les terres
Il clame la vie 
et lui donne cent ans, 
mais il ne se passe rien.
 Ma douce terre ...

 
Quand est-ce que je reviens ?

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