Me voila parti donc.
15h de trajet, de nuit. Au matin, arrivée à la première étape : Mérida,
Une ville du sud ouest du Venezuela, au pied des montagnes, et du Pic Bolivar, 4981 mètres.
Une ville bien différente pour qui a vécu un peu à Caracas.
c'est calme, pas violent, peu bruyant, posé, tranquille.
c'est calme, pas violent, peu bruyant, posé, tranquille.
C'est plutôt propre, assez touristique bien qu'il n'y ait pas une foule incroyable.
Une ville contrastée, ni chaviste, ni antichaviste, ils veulent ici l'unité national, ils en ont assez de voir le pays être divisé.
symbole inconnu suivi de
"Regarde ! c'est comme ça que Cavez s'en va !"
Etudiants de l'Université des Andes pour le Oui
(Je précise que l'opposition n'est pas beaucoup plus fine dans ses représentations symboliques)
Une ville où deux étudiants ( un chaviste et un anti) se sont fait butter dans les manifestations suite aux récentes mesures prises de suspension de 6 chaines de télé câblées pour non respect de la loi, donc la fameuse RCTV.
Mérida c'est fleuri, des fleurs longtemps que je n'en avais pas vues, de toutes les couleurs. Ca a beau être la ville la plus froide du pays, il fait une bonne petite chaleur.
Un jour, pas plus, juste le temps de flâner. De croiser cette place Bolivar avec ses artistes ressemblant à s'y méprendre à Montmartre.
Ou ce quai de rivière tendant vers les quais du Rhone.
Ou ce quai de rivière tendant vers les quais du Rhone.
Et le lendemain c'est repartit, tôt, croyais-je, 10h, pour San Cristobal, 7h au sud ouest. Pas encore la frontière.
La route, c'est un avalanche de paysages, désertiques, boisée, forestiers, mointagneux, de toutes les couleurs.
Arrivée à San cristobal, grande ville, pas de bol, c'est au moment de la coupure d'électricité, donc des feux tricolores ... un sacré merdier dans les avenues.
On sort de bus et monte dans un autre, un micro comme ceux de Caracs, petit inconfortable et bruyant. Direction San Antonio, qui marque la frontière avec la Colombie.
2h et demi au lieu d'une. J'y arrive à 8h du soir.
Passage à l'office de l'immigration, dernier perro caliente et dernière discussion politique avec les vendeurs avant de quitter le pays.
J'ai préféré parcourir le demi kilomètres qui me sépare de l'Autre Pays, à pied.
En traversant un pont. Un simple pont.
Je me retourne une dernière fois. Je suis rassuré.
De toute façon, il serait présomptueux pour moi de ne pas l'être.
Ils n'ont pas besoin de nous. Ils mènent leur vie, je ne suis que de passage, et bien qu'ayant activement participé durant mon séjour, je n'en reste pas moins un élément extérieur, observateur, de passage. Comme tous ces expatriés français.
Ils n'ont pas besoin de nous, ils savent très bien la faire leur révolution, à leur manière, certes avec des aspects très dérangeants pour nos petites consciences occidentalo-centrées. Mais de toute façon, ils en ont un peu rien à faire de savoir qu'un tel ou tel groupuscule gauchiste les critique sur tel ou tel point.
Rassuré, je passe sous l'arche marquant l'entrée du pont avec une dernière banderole :
Je marche droit devant. Non pas que j'y tourne le dos. Au contraire.
C'est juste que cette fois ... c'est fini.
En avant.
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