Arrivé à Lima sur les coups de 8h du matin.
Aéroport tout tranquille, avec une somme de taxiste qui t'attendent à la sortie .. normal pas de transport en commun pour aller en ville.
J'en prends, qui me fait également office de guide touristique.
Et on commence à parler de l'histoire du pays, des problèmes actuels, de la colonisation, des Incas, etc ...
On arrive finalement à un hôtel que ce brave taxiste m'eut conseillé :
la Posada del marquez, traduction : l'auberge du marquis.
C'est vrai que c'est pas totalement faux, et autant le prix me semble légèrement élevé, mais n'ayant pas d'autres repère je fais confiance, autant il faut avouer que WOUAH ! La classe.
Immédiatement, j'entreprends d'essayer le lit, et fait la sieste.
Je tenterais ensuite la douche avec 3 shampoings de différentes parfums.
Midi, enfin propre, je sors pour de découvrir les alentours..
Après avoir fait près de deux cent mètres j'ai une subite envie d'éructer des jurons vomitifs aux passants :
tout est écrit en anglais, italien, français, des blancs, à gauche à droite, des allemands, des américains, des brésiliens pas bronzés, des blancs, partout. Des européens, des américains, des argentins. Je suis dans le quartier Miraflores, qui est le quartier ultra touristique de la ville. Mal tombé.
J'entreprends de m'éloigner un peu.
A gauche pizzéria, à droite crêpe bretonne. C'est une sorte de cauchemar où l'on fiat 10 000 km pour retrouver ses voisins. Les feux rouges sont minutés, les voitures sont cossues, les habitations grillagées, je trouve même à quelques pas des casinos ...
bienvenue dans l'ex grande cité de l'Empire Inca.
Et tous ces touristes dédaigneux, avec leur air de touriste en « vacance » traduction « toi agrémenter positivement confort et me laisser poser mon gros cul chez toi à moi sinon moi pas claquer bezef ».
Je hais les touristes. Ce n'est pas pour rien que j n'ai visiter quasiment AUCUN lieu touristique au Venezuela, Pantheon, musée, NIET, j'ai juste grimpé au pic Avila à Caracas et ça m'a suffisamment traumatisé de croiser là haut plus de boutiques que dans n'importe quelle rue commerciale de la ville.
Le touriste : c'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre
Faut bien faire gaffe sur le mot hein.
Je parle pas de l'aventurier, qui en gros prend un sac, une gourde, parle pas un mot de la langue et va s'immerger dans une zone qu'il ne connait pas et où il n'est pas forcément le bienvenu, et qui parfois prendrais même des risques.
Je parle pas non plus du voyageur, ce que j'espère être, qui tente de découvrir un peu ce qu'est le pays dans lequel il est, en parlant si possible la langue et en essayant de s'acclimater aux manières de vivre locales.
Non, le touriste est une espèce à part, et pas en voie d'extinction malheureusement.
il sera sur des sentiers balisés, les « lieux touristiques », il sera dans les hotels pour touristes, avec un guide touristique.
Visiter seul la ville, errer dans des quartiers non touristiques sans objectif précis ? Pensez vous ! Avec ses lunettes de soleil et son appareil photo au cou il pourrait être agressé ! C'est qu'ils sont pauvres ici, et donc ils n'ont qu'une idée : voler le riche touriste.
Soyons en conscients, qui est touriste ? Quelle catégorie de personne à la moyen de se payer un voyage autour du monde ?
Un prolo de chez Continental ? Un paysan de l'Aveyron (sauf José Bové) ? Au mieux un type des classe moyenne, beauf ou pas, avec sa femme et ses gosses, au pire un groupe de vieille mamies bourgeoises, avec leur « ah ben oui mais quand même hein, c'est pas tout ça mais il faudrait trouver un lit un semblant plus confortable ». c'est pas une blague, j'en ai croisé ce matin, elles venaient de Châtillon.
Avec un peu de chance on croisera un autre qui trimballe son guide du routard. Qui tente de faire cool, voyageur etc ... mais qui au fond suit exactement es mêmes sentiers balisés que mamie et papy en croisière sur le Nil. J'en rajoute ?
Sont pas tous comme ça ? J'espère bien. Sinon je suis foutu.
Mais il faut bien avouer que la grande majorité sont assez puants.
Ou s'il est hype, avec couchsurfing, qui comme son nom ne l'indique pas consiste à se faire croire qu'on découvre un pays en allant chez des gens qui sont internationalistes, branchés sur le net, bilingues, ouvert à l'accueil permanent d'étrangers et ayant de l'espace pour cela, et acceptant de faire visiter la ville, et jeunes. Soyons sérieux.
D'ailleurs les seuls couchsurfeurs rencontrés au Venezuela, au demeurant bien sympathique, avec qui j'ai pu visiter quelques bars sympa, étaient tous sans exceptions anti chavistes. Représentatifs me direz-vous.
C'est un fait je n'aime pas le touriste, quand bien même j'en sois actuellement un.
Je me ballade dans le quartier Miraflores et tente un contact langagier avec une autochtone tenant un guichet d'office de tourisme pour qu'elle m'indique un restaurant où l'on ne croise pas de touriste. Elle me déniche un petit troquet bien tranquille un peu à l'écart. Avant de partir, petit mot sur le livre d'or, indiquant si le conseil a été « beaucoup » « très » « moyen » « peu » utile.
Je peux alors enfin rencontrer des gens, qui parle péruvien et non castillan, avec les accents et les gueules qui vont avec.
De courte durée. Viendront se pointer dans ce même troquet un couple de touristes allemands qui comme on le sait, le touriste allemand parle allemand, fort et est gros. Ca n'a pas manqué.
Je décide de dégager vite fait de là en prend le premier bus pour sortir de la ville. Sauf que la compagnie qui fait les longues distances, Cruz del Sur est une compagnie de touristes. Résultats en attendant au guichet je croise 2 québécois, 3 belges et 5 français. Je commence à désespérer.
Dans le bus, un confort digne d'une 1ere classe surclassée, plateau repas, siège / lit, rafraichissements, air conditionné. Et hôtesse de bord qui présente les consignes de sécurité dans une tenue .. d'hôtesse.
Avec écouteurs et films, américains bien entendus. Un blanc qui quitte son boulot parce que ça l'emmerde, une blanche qui sauve un noir de la misère, et des gentils mutants qui sauvent le monde des méchants mutants.
Bref typiquement local.
Et l'on suit la route panaméricaine. Et l'on traverse le désert. Oui désert, vraiment, avec une petite côte pacifique et quelques espaces verts puis le déserts puis les montagnes.
Au soir, arrivée à Nasca. Dans la rue, il y a moins de blancs que de péruviens. Sauvé ?
Comeback de Trump et retour du réel
Il y a 2 semaines
6 commentaires:
Bonjour,
Cherchant quelques news du Pérou, pays où j'ai séjourné récemment, en totale immersion dans dans la réalité locale, je tombe sur votre blog. Et ce billet...Je m'interroge.
Cette assurance, cet amas de certitude, cette capacité à juger les autres au premier contact, cette faculté à trier le bon gran de l'ivraie, ce sentiment d'être, au milieu du troupeau bêlant, un des rares, voire l'unique, à détenir la vérité, ça n'est pas, en plus de votre sac de baroudeur, trop lourd à porter?
C'est vrai qu'aujourd'hui il faut être "world", "cool", politiquement correct", ne pas trop critiquer les autres, mettre de l'eau dans son vin et remiser Desproges, les Monty Python, et un siècle de littérature bien plus acerbe sur nos contemporains touristifiés, bref faire place enfin à la tonicité rafraîchissante des coeurs et à la fluide ciculation des sentiments humains. "Immersion totale dans la réalité locale", vous vantez-vous. Pardonez-moi mais avez-vous travaillé la terre et perçu le même salaire que les péruviens ? Avez-vous travaillé dans une maquila ? Où voulez-vous dire que l'air qui vous entourait était le même que celui qui entourait les péruviens pendant le temps que vous y étiez ?
c'est evident je suis le seul et l'unique a saisir le sens profond de la naturee de la peruvie.
remarquewz juste que je dis "voyageur, je j'espere etre"
"C'est un fait je n'aime pas le touriste, quand bien même j'en sois actuellement un."
prenez ca juste comme un coup de gueule d'un type debarquant dans une ex capitale originaire et qui decouvre des anglais, allemands, des buirger king, des pizzeria. avouez qu'il y a de quoi s'interroger.
apres le pérou, je connais pas, j'y suis pas resté assez longtemps.
en attendant ca m'empeche pas de cracher sur lwe comportement d'un type qui se plaint du confort du bus parce qu'il a decidé de prendre le local et pas le touriste. le type c'est moi je signale.
Cher Grego bravo et ne vous faites pas avoir par la novlangue des curés-commentaristes de blogs comme "Mich", ponceurs, poncifs et moralistes qui veulent toujours arrondir les angles des autres sans doute parce qu'ils ne voient plus bien le contour de leur propre vie. Comme disait W.C. Fields : « Souviens-toi qu’un poisson mort peut flotter en suivant le courant, mais seul un poisson vivant peut nager en le remontant. »
chere nadine h.
qui est le plus curé des deux ...?
je me pose la question .... et la réponse et dans la question !!!!
A Anonyme : je préfère les curés de campagne aux enfants de choeur politiquement corrects (et qui se croient indépendants d'esprit).
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