samedi 17 octobre 2009

Transports : le péril de tous les instants, enfin faut pas exagérer non plus

Chers européens si après tout ce que j'ai dit, si vous n'avez pas encore peur de ce pays, ce qui va suivre vous achèvera ... ou pas.

Ainsi donc, les transports au Venezuela. Comment dire.

Un peu de musique pour accompagner le billet : Oyé, pana, qué pasa por la calle ?



D'abord le terme voiture n'est pas très approprié, il y a deux grandes catégories de "carros", (de véhicules)

D'abord le diable des routes, le terreur des montagnes et des villes, l'ogre des banlieues et le terroriste des bleds paumés, j'ai nommé : le 4x4.

c'est assez impressionnants au début mais on s'y fait très vite. Il y a beaucoup de 4x4, vraiment beaucoup. Certains sont plus grands que nos petites camionnettes. Pire que le Hummer américain, ce sont des monstres de la route. Et quand tu crois avoir vu le plus gros tu a un plus gros encore qui arrive derrière.

Et peu comme une réforme de sarkozy, on peut dire ça
ou la crise économique aussi ......

Et chose assez amusante ils ont tous les même alarmes, vous savez ces sonneries d'alarme qui changent (tuuuuuuiiiiiiiiuuuu - tiuiuiuiui - piii tuuuu piii tuuuu, je connais par cœur) et se répètent pendant bien 5 minutes, et bien ici c'est pas un jeu, c'est pour de vrai. Et je ne sais pas si ce sont des feuilles mortes qui tombent ou les chiens qui urinent sur la roue, mais ces alarmes sonnent tout le temps, surtout en pleine nuit, si jamais tu dormais, ce qui semble peu probable grâce aux joyeux chœurs canins.

J'ai compris l'utilité suprême du 4x4 à Caracas l'autre jour, où après 5 minute de pluie il y a avait 30 cm d'eau sur la route, route qui comme l'ensemble du réseau, y compris voies "rapides" était percluse de trous et nids d'autruche (nids de poule en plus gros) en tout genre. Et c'est vrai que là c'est pratique d'avoir des bons amortissement et d'être en hauteur.

Il y a aussi des voitures plus "traditionnelles", mercedes, bmw, chrysler, chevrolet, qui transportent les riches, mais on s'en fiche d'eux non ? et puis la plupart ont quand même des 4x4. Oui il y a aussi des camions, des estafettes, mais c'est MON billet et c'est MON blog alors hein ...


SI même INTERPOL s'y met

Donc les 4x4 occupent une bonne partie de l'espace urbain.
Face à eux, il y a ... comment dire, ruines serait trop présomptueux,

Ce sont ces vieux modèles qu'on voyait à cuba ou ailleurs y a trente quarante cinquante ans, qui roulent encore, enfin on dirait. Certains c'est vraiment une tôle froissée sur des roues, rien de plus. D'autres c'est vraiment la pure classe à l'ancienne. Mais quoi qu'il en soit ça roule et ça se comporte comme un 4x4, soit pas très respectueusement.

Il y a aussi les minibus, les carritos quand ils sont grands, micros pour les petits, les transports en commun. La destination est affichée en temps réel par des petits panneaux de couleur que le chauffeur ou son copilote change suivant le trajet. Il y a évidemment des stations d'arrêt mais en gros si tu veux monter tu fais signe et tu monte... ou pas, bref c'est un peu à la roulette vénézuelienne.

Ça parait également minuscule mais comme dans le métro on y rentre beaucoup de monde aux heures de pointe, sauf que là, la porte reste ouverte, "gain de temps", apparemment. Certains ont l'air d'être des machines à vapeur tellement la fumée est noire et épaisse quand ils passent en trombe. A te faire regretter ta vieille mobylette.




Tout ce petit monde se retrouve donc dans les rues. Et là drame : les rues sont pleines et bouchées du matin au soir. Caracas n'est ville où l'on circule facilement avec des roues. Sauf s'il on est moto, là c'est différent, on a la possibilité de se comporter comme sur une autoroute ... en ville.

Il y a bien sûr un code de la route.

AHAHAHAH

Non, j'admets le feu rouge est a peu près respecté (par 80% des conducteurs dans les grandes avenues. Il reste donc 20% de chance que quelqu'un passe au rouge).
Sans oublier les motos qui s'arrêtent ... aléatoirement.
Ensuite beaucoup de rues sont à sens uniques, même les grandes avenues.
Pour nous piétons, ça pourrait sembler plus simple. Mais non, parce que il faut quand même regarder des deux côtés (motos à contre sens) et beaucoup plus fixer son regard sur ce qui s'amène quand on s'engage. Sans oublier d'éviter les autres piétons qui ne s'écartent pas quand ils vous croisent.

Le passage piéton, est une invention formidable mais hormis mettre de la couleur par terre il ne sert pas à grand chose. c'est un peu comme le Pôle Emploi chez nous quoi...
Bref la question que vous vous posez tous depuis le début c'est COMMENT TRAVERSER LA RUE

En fait, c'est simple, tout se joue à la bonne appréciation des distances et de la vitesse des véhicules. Le meilleur moyen de traverser c'est de suivre un vénézuelien qui sait quand il faut y aller (à quelques exceptions près). Vous vous doutez que j'ai déjà suivi une exception et ai pu sentir la brise fraiche de vent provoqué par le frôlement du pare-choc d'un hummer généreux avant de le voire filer loin loin ... ah ben je le vois plus.

Dans les embouteillages, aucun problèmes. Il suffit de se faufiler entre les bestiaux rutilants. Quand la situation se décante, le Vénézuelien est généralement légèrement stressé ce qui donc l'oblige à redoubler de rapidité pour atteindre le prochain bouchon.
Dans ce cas il faut attendre ou s'engager, tout est question de feeling.

Mais heureusement il y a les AGENTS DE CIRCULATION

RE -HAHAHAH

En fait, au milieu du bordel général, puisque tout le monde klaxonne dès qu'il y a une demi seconde de trop au démarrage, des fois on trouve des agents de circulation. Bon en fait, ils ne servent à rien, mais faut pas le dire, ça fait du travail.
Et les rares fois où ils exécutent leur boulot c'est pour te siffler toi pauvre piéton parce que tu traverse au feu piéton vert. Logique.

Autre évènement extraordinaire, il est possible de traverser un périphérique ou des autoroutes, il n'y a pas toujours l'installation nécessaire pour passer de l'autre côté à portée de pied donc certains le tentent et c'est assez impressionnant à voir.

Sachez néanmoins qu'en allant vite, en suivant le rythme sans hésiter à traverser une 4 voies en 3 fois, en osant arrêter un monstre des rue en levant la main sur le coté et regardant droit devant soi et en priant Bolivar Jésus et Marx pour que ça passe, ben ça passe, on s'en sort, et même on circule et on reste en vie.

Tiens pour finir, un panneau sur l'autoroute qui mène de l'aéroport à Caracas : pour les gens ne parlant pas espagnol : évitez les accidents, ne vous précipitez pas, conservez votre file"
Et c'est pas de trop de le rappeler.


Mais qu'est-ce qu'on faisait sur l'autoroute arrêté ? un 4x4 en surchauffe, 4x4 de ... VIVE TV Argh !

c'était la page guide du routard routier de la route.

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