vendredi 26 mars 2010

punks no han muertos

S'il y a bien une personne que je n'imaginais pas trouver ici, sous les tropiques équatoriales,

c'est un punk.

Un punk, un vrai de vrai.

Tous les soir je vais manger au resto, l'occasion de quelques rencontres plutôt exceptionnelles (nous en reparlerons peut etre)

Et il passe.

plutôt maigrelet, une barbichette, la crete colorée et le reste des cheveux en pique. Pleins de piercings et de tatouages.

La gueule un peu bouffi, pas l'air trop shooté, juste qui passe.

Et meme pour un imaginaire un peu ouvert d'esprit, un punk ca hurle et ca crache.

sauf que non. Lui a une voix toute douce, très maniéré et très soigneux dans ses gestes et sa démarche. Un autre préjugé aurait été de dire qu'il est homosexuel. nous en resterons là de nos interrogations.

Il porte avec lui un petit pannonceau de toile et de bois, sur lequel sont accrochés divers bijoux, pieces d'artisanat. Qu'il fabrique lui même.
Oh pas grand chose, des bouts de fils de fer avec quelques perles bon marché.

Il passe, le premier soir il voulait m'en vendre, j'lui ai adressé un sourire, un poil gêné dans mon tranquille quotidien, et j'ai décliné son offre aussi poliment que je le peux.
Il n'en à pas l'air plus choqué que ca et chqe passe mais cette fois sans faire attention à moi. Il va voir les autres, les autres clients.

Le resto n'est pas richos mais pas pauvret non plus. Alors s'y retrouvent les bonnes familles de Riberalta, blanches, ou métissées, loins de ces indigènes et ces paysans.
je regarde ces gens quand le punk passe près d'eux.
Le dégoût.
A peine voilé.
Mais ca se voit rien que sur leur visage et les rires très gras et très vomitifs qui suivent son départ, avec le soupir de soulagement qui va avec.

Il passe de table en table et une dame l'arrête. Son fils, un bambin de 8 ans environ veux quelque chose. Le punk s'arrête et déroule un fil de fer, aec lequel il fera tranquillement, patiemment une figurine, dont je n'ai pas vu ce qu'elle représentait. On dirait un chien.
Le gosse est tout content et la mère donne un ptite pièce et remercie le punk.

Plus tard dans la soirée passe un clebard. Un cleb's cmme on n'en fait pas, maigre, maigre, la gueule déconfite. Un chien traité comme un chien.
Ce jour là les gens raisonnables du restaurant devant lequel le punk est passé en premier ont donné à manger à ce chien. avec tendresse, et pitié, ce sont des bons chrétiens que voulez vous.

Et voyant ce genre de spectacle je me dis que tous révolutionnaires qu'ils soient, le Venezuela et la Bolivie ont aussi des marginaux. Pas des pauvres, des gens à la marge, des exclus, des hors champs. Que même une révolution n'arrive pas à inclure. Non aps qu'elle ne le veuille pas (mission Negra Hipolita d'aide aux sans abris par exemple au Venezuela), mais qu'elle ne le peut pas. Ca ne rentre as dans sa logique qu'il y ait en plus desriches contre les pauvres, une sous classe de pauvre plus pauvre que les pauvres.


Un jour en France, stagiaire à la dépêche du midi, je faisais un micro-trottoir, le problème du jour : le coût de la vie qui augmente. et j'avais eu envie d'interroger un clochard.
Et sa réponse avait été de mémoire "boaf, pas plus pas moins, moi pour bouffer, j'ai toujours les ordures."
Jlui ai offert un café-croissant et me suis barré plutôt troublé.
Hors champ, hors contrat.
"oui c'est un citoyen comme les autres mais tu comprend il est pas représentatif, je veux des témoignages représentatifs" m'avait dit le redac chef. Je crois qu'il était fnalement passé, "retouché" pour devenir plus convenable au client si sensible.
Trop loin, trop déplacé. quand bien même est-il passé, il n'a été qu'un témoignage d'appui à un sondage dont les conclusions sont connues avant même d'avoir commencé. Ce jour là les gens dansla rue m'avaient majoritairement dit que pour eux l'essence et le diesel n'avait que peut augmenté ces derniers temps et que leur problème c'était plutôt les salaires. Le titre de l'article qui en avait suivi fut (de mémoire) forte hausse de l'essence, les francais inquiets.

Souvenirs, souvenirs,...

Et le punk dans tout ca.
Il continue de passer, de zoner en sachant où il va, quand bien mème ce soit innaccessible à la majorité des passants qui le voient passer.
Un punk à Riberalta. 
Rien que pour ca, ou pour moins que ca, ca mérite que jlui offre une bière un de ces jours.

Ou une limonade ... Un coca ...
à force de conclusions hâtives ...

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