Peu de nouvelles depuis quelque jours, je fais des chose ici et là, pas trop de temps pour vous chers lecteurs mais bon en résumé :
Jeudi : Gramoven, deuxième visite qui m'a permis de découvrir d'un peu plus près ce qu'est ce civico-militaire dont ils parlent tant. Je retrouve El Niño qui m'explique :
"Mêler peuple et militaires, c'est la seule chose à faire qui nous reste pour éviter qu'il nous arrive la même chose qu'au Honduras" . histoire d'armées populaires des années 70 au panama.
"il ne s'agit pas de s'armer pour combattre mais de créer nos défenses pour éviter d'avoir à le faire"
Circonspection; doute, prise de recul, analyse ... mais non décidément, pas moyen de parler de militarisation de la société. Peuple et armée, unis. Et pusi tout autour les avancées du barrio, circuit d'évacuation des eaux, toits en dur ...
Vendredi : je me désinforme toujours un peu plus sur la France. En zonant sur des sites gauchisants, je tombe sur un article traitant de l'Amérique latine par un "connaisseur" : Marc de Saint Upery.
Discussion en forme de commentaires successifs avec Monsieur Marc de Saint Upery en personne, auteur d'un ouvrage très détaillé sur les processus d'Amérique Latine mais qui ne correspond pas vraiment avec ma réalité quotidienne. Après débat riche et constructif, un des administrateur du site me contacte, il est intéressé pour que je lui fasse un article.
Dans la semaine donc, normalement, un article sort de ma plume sur le site : http://www.article11.info/
Samedi : ballade en ville. Passage à pied à côté du palais Miraflores, demeure du Président, situé quelques centaines de mètres ... des barrios. la garde présidentielle me fait signe : Interdiction de marcher sur le trottoir du côté du palais. Horreur et circonspection là encore. Au soir, je regarde un documentaire sur le coup d'Etat de 2002 contre Chavez. Comment l'opposition a fait tourner au sang une manif, comment les militaires sont restés fidèles au gouvernement, comment les médias ont fait l'impasse sur la réalité, comment des snipers ont tirés dans le tas entrainant une confusion monstre qui sera vu à le télé comme les méchants chavistes qui massacrent les gentils démocrates, comment 2 millions de personnes étaient le lendemain dans la rue pour demander le retour de Chavez. Tiens j'ai justement traversé une heure avant le pont où se trouvaient les snipers. Tu m'étonnes le besoin de sécurité du lider rouge à casquette, nulle circonspection aucune.
Dimanche : un tour au ciné. Bastardos sin Gloria, ou plutôt Inglorious Basterds de Quentin Tarantino. Nostalgie, on parle de la France. Bon autre époque puisque seconde guerre mondiale. Très drôle de regarder un film où l'on parle français et anglais sous titré en espagnol. Sauf que, drame international, j'ai vraiment beaucoup de mal à comprendre le français et je me rabat sur les sous titres beaucoup plus limpides. très bon film au final.
Au soir on parle du machisme avec les compagnons de la coordinadora Simon Bolivar en sirotant une cerveza. Ils rient de leur comportement, c'est un bon début.
Lundi : retour à Fama de America, l'usine de café qui demande la nationalisation. Ambiance festive. Des ouvriers de l'entreprise la Gaviota sont venus jouer une pièce de théâtre. La Gaviota, usine de conserves de sardines, des mois de lutte, au final, expropriation du patron, contrôle ouvrier, sans direction ... ouais autogestion si vous voulez. C'est à Cumanà, dans l'Etat de Sucre, juste en face de l'île à touriste la Marguarita. Je sas déjà où j'irais s je me rends dans ce coin.
Au soir, les camarades mlitants de l'IEP m'apprenne que le syndicat est assigné en justice au tribunal Administratif de Toulouse par l'administration de science po pour ne pas avoir exécuté l'ordre d'évacuation du local syndical, requis : 1500 euros d'amende + 500 euros par jours de retard. On en est à près d'un mois d'occupation tacite. De là où je suis, je peux pas faire grand chose, mais j'oublie pas. Passage au tribunal lundi prochain. Au repas du soir on me fait goûter un papelon con limon, une limonade au citron et au jus de canne à sucre. rafraichissant.
Mardi : arrivée à Vive des compagnons d'Alba TV, pour l'instant un site web sur les mouvements latino américains, qui a vocation à devenir une véritable télé. Un canal du pouvoir populaire à dimension internationale. Ils sont là pour se former, ils viennent de toute l'Amérique Latine et nous racontent un peu les autres pays.
Mail de l'administration de science po, ah ils ont enfin un scanner et même un service dédié pour les stages. je découvre ma 2e convention de stage et le programme pur la Bolivie : "re-dynamisation des expériences de développées par le centre de communication de l'ONG. Relance de la stratégie communicationnelle de l'association de phase 1.
Sans novlangue, en clair, ça veut dire que je vais participer à construire avec mes petits bras une radio communautaire locale et que je vais remodeler leur site web. Ça va être bien.
Au soir, des camarades indigènes de Bolivie viennent visiter la coordinadora. j'en apprend au passage plus sur ce lieu, symbole de la résistance depuis près de 50 ans, avec le frère ou la sœur d'un tel, mort sous les tirs de la dictature/"démocratie représentative".
vendredi je me rends à la l'Université Centrale du Venezuela (UCV), fac largement conservatrice puisque réservée à l'élite jusqu'à il y a peu. où une organisation de jeunesse organise une consultation des étudiants sur la participation directe des étudiants dans la décision des politiques de l'université, de la cogestion révolutionnaire, ca va être bien aussi.
Et lundi, mardi, mercredi prochain, immersion totale pendant 3 jours avec les compagnons d'Alba TV dans un atelier de communication populaire qui se déroulera chez d'autres camarades, à Catia TV une autre télé communautaire plus locale mais tout aussi intéressante.
Les coupures d'eau sont fixes maintenant, le mercredi et le jeudi, celle d'internet non et durent plus longtemps. J'ai enfin croisé ma première cucaracha (gros cafard) dans la douche, sensation assez surprenante vu la taille du machin, surtout le matin au réveil. Surprise aussi avec les fourmis, étonnamment minuscules.
Pour le reste, je vais toujours très bien et j'ai pas le temps de causer à des gens qui passent leur vie sur internet ...
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