vendredi 13 novembre 2009

Nuit de fraternisation à Gramoven

Ce fut donc ce mercredi 11 novembre l'anniversaire de Vive TV. 6 ans d'information du pouvoir populaire. ON est parti fêter ça au milieu des communautés, à Gramoven, au campement civico-militaire.
On est en direct nationalement, une télé pour le peuple qui fête son anniversaire avec peuple dans un barrio populaire.


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Le public est en joie, notre arrivée est une fête elle aussi. Public ? non, en fait le public, c'est nous la télé, ce sont eux les acteurs, c''est la caméra le spectateur. Elle filme les gens, les porte paroles mais aussi les travailleurs de la communication de Vive. Mécaniciens, caméraman, perchistes, tous ont leur mot à dire sur ce qui se passe. Il n'y a plus de journalistes, que des travailleurs de la communication, et ça se sent. De Vive comme de Gramoven, ils vivent dans les mêmes quartiers. Unis, un même peuple, une même classe.

Je m'éloigne un peu prendre un peu l'air et admirer la vue sur la vallée.
Je m'approche du parc à jeu pour enfants.
Ca grouille, ça crie, ça joue. L'attraction n°1 c'est cette vieille chaussure comme on en pêche dans les vieux étangs, et surtout, les pétards. et pis d'un coup, PAF ! ils s'amusent ainsi et recommence inlassablement.
D'autres jouent à la balançoire. Tiens, mais au fait, cette balançoire ? Eh oui, pas de doute, et ce cabanon en bois aussi, eux aussi fait partie du processus, aux aussi ont été construits par la communauté, dans le cadre de la mission Barrio Nuevo. Eux aussi sont révolutionnaires.

Ces gosses, sont-ils trop jeunes pour comprendre ? ou bien comprennent-ils déjà bien mieux que moi ?
Ces gosses, combien d'entre eux seraient aujourd'hui illettrés sans les missions Robinson et les écoles bolivariennes ? combien seraient drogués, dealers ou délinquants sans le processus ? Ces gosses qui demain seront ceux qui feront pérenniser cette révolution.
Car il n'y a presque plus de doute là dessus, c'est bien une révolution que vit ce pays.

Au loin, la vallée pleine de lumières. Jaunes, pour l'éclairage public, et les riches. Blanches, basse consommation, pour les pauvres.La lumière elle aussi reflète la lutte des classes.

Retour à la fête. L'ambiance est toujours aussi chaleureuse, et cette chaleur humaine monte encore d'un cran lorsque arrive deux ministres du gouvernement. D'abord Blanca Ekhout, fondatrice de Catia TV, présidente actuelle de Vive TV et également ministre de l'information et la communication. Joie, clameurs, applaudissements. Puis c'est le tour du ministre du logement, Diosdado Cabello, bolivarien de la première heure, et fervent porteur du projet Barrio Nuevo, qui passe le temps de son interview à faire des blagues.
Pas de cordon de sécurité, pas de garde du corps. Un chauffeur en costard et c'est tout. c'est décontracté à souhait. C'était pas prévu au programme mais ils s'intègrent parfaitement et on termine le direct. Puis on attaque le gâteau. C'est la responsable de la cuisine communautaire qui coupe. Blanca Ekhout, au delà de serrer les mains, fait surtout la bise à tous et toutes les camarades de Vive, encore une fois des mécanos aux "journalistes" et aux membres de la communauté. En fait, il n'y a pas de différence, en dehors du statut officiel. Elle aussi est du peuple, elle aussi vient d'un barrio, d'ici elle aussi. C'est pas pour rien qu'on parle de Ministères du Pouvoir Populaire. Démagogie ? Certainement, la preuve non ?

Je discute avec des gens de la communauté, pas en journaliste, en simple être humain au milieu d'autre humains avec une envie commune de fraterniser. Bref on parle de rien et de tout. Ils m'interroge sur ma manière de voir le pays et le processus et sur les conseils que je peux leur donner. Alors limpide, me sort la seule m'est à l'esprit alors. "Mais vous vous rendez pas compte qu'on a rien à vous apprendre ? Et que c'est plutôt à nous d'apprendre de vous ?" On ris tous devant cet élan de lucidité, ou de folie ou ne sait plus bien. Une dame me dit que Chavez est en train de devenir un nouveau Libertador, un nouveau héros national, comme Simon Bolivar.
Quand on pense que les missions n'existent pas sans lui, que le processus a été impulsé par lui, on peut se dire que ce n'est totalement faux.
Tiens et puis vive aussi, un canal du pouvoir populaire, c'est lui qui l'a fait démarrer.
Mais ils en ont tous conscients, même jusqu'aux plus profonds chavicistes : s'il est l'impulsion, l'essence, la force, les réalisations, c'est pas lui, c'est la base, le peuple. Et c'est loin d'être abstrait.

Une nuit à Gramoven. Les gosses jouent. Vive TV a 6 ans.

http://www.larevolucionvive.org.ve/IMG/jpg/granvive_6.jpg

INFORMATION COMPAREE ENTRE DEUX MEDIAS "PUBLICS"

Venezolana de TeleVision (canal du pouvoir): hier le ministre du commerce a accordé la nationalisation de Fama de America : "nous allons créer un grand service public de la filière du café" a déclaré le ministre du commerce et de l'industrie.

Vive TV (canal du pouvoir populaire): Hier, les travailleurs de Fama de America ont gagné la nationalisation de leur usine : "les travailleurs sont désormais tout à fait capables de prendre les rênes de l'entreprise" a déclaré Gustavo le porte parole du syndicat révolutionnaire de l'entreprise.

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